Naâma Asfari est soutenu par l’ACAT depuis novembre 2010, date à laquelle le camp de Gdeim Izik, au Sahara occidental, a été violemment démantelé par la police marocaine. Interpellé en tant que défenseur des droits des sahraouis, Naâma Asfari a été arrêté et torturé, puis forcé à signer des aveux sous la torture. Ces aveux sont les seuls fondements de sa condamnation dictée par un tribunal militaire : 30 ans de prison. L’ACAT a déposé plainte en son nom, devant le Comité contre la torture des Nations Unies et y a obtenu la condamnation du Maroc pour ces faits. Le Maroc persiste cependant dans son déni du droit international, et continue d’occuper les 2/3 du territoire du Sahara Occidental, après avoir rejeté le referendum d’auto-détermination du peuple sahraoui. Le dernier procès des défenseurs des Sahraouis s’est tenu cet été, en l’absence des défenseurs de leurs droits – qui ont refusé de siéger devant un tribunal corrompu où ils ne pouvaient pas prendre la parole. Les condamnations sont lourdes, et les prisonniers viennent d’être dispersés sur le territoire marocain.
L’épouse française de Naâma Asfari, Claude Mangin, présentera et commentera le film « Dis-leur que j’existe » qui permet de comprendre comment se sont déroulés ces procès. Elle témoignera des conditions de détention de ces prisonniers politiques, de de l’opiniâtreté nécessaire pour les soutenir.
Grâce à ce témoignage, nous pourrons mieux comprendre les processus politiques derrière l’inhumanité de la torture, et renforcer notre action de soutien à ceux que l’on veut faire taire.
Rendez-vous le samedi 7 octobre 2017 à 14h
dans la salle paroissiale d’Aubevoye, 35, rue Saint-Georges (face à l’église).
